Anya rentrait chez elle depuis l'école. À travers la cour, un cercueil était porté par des gens, avec un "défunt" vivant selon elle. C'était déjà le cinquième en un mois. Les appartements étaient donnés aux personnes âgées. Les personnes âgées mouraient. C'est ainsi qu'Anya comprit que la vie était finie, tout comme : la salade Olivier, l'amitié dans le camp, l'été, les pantoufles préférées, la bonne humeur de maman, les nuits chez une amie. Et où, où est mon but, mon fil conducteur ? Anya arrêta de dormir. On lui prescrivit des pilules. Elle faisait des caprices. On attribuait cela aux règles. Elle tomba amoureuse. Sans retour. Elle perdit du poids. On l'emmena à la campagne pour "reprendre des forces". Coq ou poule ? Anya jouait avec son amie. Elle avait déjà oublié toute cette panique de son "âge d'adolescence". Elles jouaient aux cartes, et Anya gagnait. Elle retomba amoureuse. Elle reprit du poids. Ils traversèrent des épreuves. Donnez-moi la vie, la vie ! Criait Anya, sa température ne baissant pas. C'était quand même une pneumonie. L'été, un nouvel amour...